Critiqué de toutes parts et après une condamnation sévère des normes antipollution, le Diesel semble en déroute. Néanmoins, celui-ci tient bon et semble même avoir encore un avenir commercial et une marge de progrès.
Le Diesel passe en effet un cap difficile avec la promesse d’un alignement des taxes entre sans-plomb et gazole, la fraude engendrée par le groupe Volkswagen en 2015, l’augmentation des restrictions de circulation ciblant surtout tout ce qui consomme du gazole et le certificat Crit’Air pointant du doigt les diesels les plus récents.
Les caprices réglementaires et fiscaux habituels ne semblent cependant pas faire trembler une industrie qui a rapidement commencé à adapter des innovations technologiques à son outil de production pour des consommateurs qui ont opté pour une motorisation désormais compulsée facilitant le traitement et l’élimination des particules fines.
Le Diesel aurait-il encore quelques atouts ?
Compte tenu de leurs émissions en particules fines et en oxydes d’azote, les moteurs Diesel sont rapidement devenus des sources importantes de pollution. Ces derniers continuent néanmoins de garder l’avantage par rapport à l’essence, notamment en ce qui concerne leur faible consommation en carburant et leur émission de CO2, inférieure à celle de l’essence.
Le Diesel offre une meilleure accessibilité au carburant jusqu’à maintenant. Il présente donc encore un certain avantage pour les personnes engrangeant un kilométrage annuel important ou parcourant de longues distances en voiture. Les voitures diesel sont encore très demander chez les agences de locations longue durée
La différence de consommation de carburant est d’autant plus flagrante sur les gros véhicules réalisant de longs trajets. Les voitures hybrides 100% électriques ou essence-électriques peinent aussi à concurrencer le diesel pour certains usages professionnels.
On interdira d’ici peu le Diesel ?
L’interdiction du Diesel est prévue, mais pas dans l’immédiat. Par contre, les diesels risquent d’être totalement exclus dans les zones de circulation restreinte, ou ZCR, appliquant le certificat Crit’Air. Ces zones sont pourtant localisées en milieu urbain. Pour l’instant, seuls les véhicules ne comprenant pas de certificat et considérés comme très polluants sont exclus.
Cette interdiction de circulation ne devrait cependant pas toucher les véhicules Diesel munis d’un filtre à particules et de catalyseur à NOX qui ont obtenu l’autorisation de circuler à Tokyo. Notons que Tokyo a été la première grande métropole à interdire la circulation des voitures Diesel. De nouvelles restrictions sont néanmoins à prévoir notamment pour les véhicules dotés d’une vignette Crit’Air 4 ou 5.
Qu’en est-il des ventes ?
Les ventes ont bien entendu chuté après quelques décennies, mais celles-ci ne semblent pas condamnées à passer sous la barre des 30% compte tenu des besoins de certains particuliers et sociétés, et ce, malgré la hausse du prix des moteurs diesel en raison des développements technologiques apportés sur ces derniers.
La part de marché du diesel s’est d’une part stabilisée autour de 36% dans les pays européens en 2018. Le diesel propose, d’autre part, un business beaucoup plus rentable dans les segments supérieurs et pour les sociétés.